Agence du Bassin Hydraulique de Sakia El Hamra et Oued Eddahab
L’Agence du Bassin Hydraulique de Sakia El Hamra et Oued Eddahab est un établissement public à caractère administratif, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, il a été créée par le Décret N• 2-08-508 du 05 février 2009, Modifié et complété par le Décret N•2-17-690 du 29 Décembre 2017 relative aux Agences du Bassin Hydrauliques.
Présentation du Bassin
En raison de l’aridité du climat, les bassins versants du Sahara présentent des écoulements de surface très limités. Les eaux souterraines constituent l’essentiel des ressources en eau mobilisable, quoiqu’en grande partie à caractère fossile et non renouvelable.
Les eaux de surface
En matière d’eau de surface, le bassin hydrologique le plus important est celui de Sakia El Hamra, qui couvre une superficie de 81 000 km².
Le reste est constitué de réseaux diffus mal individualisés, en raison de la topographie quasi horizontale, de précipitations peu fréquentes, et de la forte évaporation.
Les traits importants qui caractérisent les écoulements sont :
– Le très faible nombre de jours d’écoulement dans l’année, causé par la rareté des précipitations.
– Les fortes crues pendant les épisodes pluvieux importants ;
– Les faibles parties (en termes de superficie des bassins) actives, contribuant aux écoulements.
Les eaux souterraines
L’hydrogéologie de la région est caractérisée par la présence de deux domaines aquifères distincts : le domaine sédimentaire qui comprend l’essentiel des eaux souterraines de la région, et le domaine du socle cristallin par aquifère, pouvant renfermer des écoulements limités, mais fort précieux pour l’alimentation en eau des parcours.
Domaine du socle cristallin : ce domaine est formé de roches d’âge antécambrien ou primaire qui occupe les zones est, sud-est et nord du bassin. Il est dépourvu de nappes généralisées et la circulation d’eau est réduite aux zones de fractures et aux lits des cours d’eau. L’eau est rencontrée généralement à de faibles profondeurs avec des débits unitaires faibles et elle est de qualité bonne à moyenne.
Les régions concernées par ce contexte se situent dans les provinces d’Es Smara (Haouza, Jdiria et Amgala), de Boujdour (Gueltat Zemmour) et d’Aousserd (Aousserd et Tichla) ;
Domaine du bassin sédimentaire (Laâyoune-Dakhla) : ce domaine occupe la partie occidentale du bassin, le long de l’océan Atlantique. Il couvre une superficie d’environ 110 000 km² sur le continent et se poursuit sous la mer. Il est relativement riche en réservoirs d’eau souterraine d’extension généralisée. La rareté des précipitations fait que les nappes sont peu ou non rechargées.
Les analyses isotopiques confirment que la majeure partie des eaux souterraines s’est infiltrée il y’a plus de 5.000 ans et que, par conséquent, il s’agit de nappes considérées fossiles.